Dieu fait trois promesses à Abraham, une grande descendance (au sens de peuple), un pays, et la bénédiction. Sarai, femme d’Abram, est stérile, la descendance est une préoccupation centrale dans le périple d’Abraham. Il s’en plaint en Gènèse 15, mais dieux réaffirme la promesse de descendance. Et en Gènèse 16, Sarai donne sa femme Hagar à Abraham, et Sarah force les choses et fait coucher Abraham ac sa servante Hagar, d’où naitra Ismael. En gènèse 17, tour de force, Sarah annonce à Abraham qu’elle est enceinte. Ce qui provoque le rire des deux, surtout que c’est suite à la visite de trois hommes, d’autant plus qu’Abraham vend sa femme Sarah en la faisant passer pour sa soeur au pharaon Philistin (roi d’Égypte), Abi Malek, qui la place dans son harem. Donc le fils Isaac, nait après ça, ce qui pose un sacré doute sur sa parentée. En Gènèse 22, Yaveh demande à Abraham de lui offrir son fils en holocauste sur le Mont Moriah (evènement commémoré quotidiennement dans la liturgie juive).
Quant à la promesse du pays, dans genèse 13, une fois qu’Abraham s’est séparé de Lot, Dieu dit à Abraham: “voici, je te donne ces terres, parcoure les de haut en bas, d’ouest en est”. Donc on a l’impression que la promesse est déjà accomplie en Gènèse 13! Alors que souvent on se dit que c’est une promesse qui ne sera donnée que dans un futur lointain. C’est de là que sortent toutes les tensions par rapport à l’histoire d’Abraham. Dans la construction du Pentateuque, les patriarches son présentés comme ne possédant pas de pays. Et c’est donc seulement après la conquete de Josué que le pays est possédé. Ce qui vient de la combinaison de deux traditions différentes. Mais si vous lisez seulement genèse 13 vous avez l’impression que le pays est déjà donné.